Pierre Vinot

L’histoire d’un combat gagnant contre le cancer.

LE COURAGE EN TÊTE

Montagnard chevronné, coureur à pied averti, grand voyageur devant l’Eternel, Pierre Vinot traverse la vie avec une inaltérable soif de vivre quand, en janvier 2011 arrive la terrible nouvelle : il souffre d’un cancer. En homme habitué à redresser la tête, il entame alors avec un incontestable courage, un parcours nouveau pour un homme plus habitué à tutoyer les cimes qu’à fréquenter les cabinets de médecins spécialistes ou les dédales des hôpitaux. La laryngectomie totale, subie fin août 2011, va constituer pour lui un obstacle supplémentaire, mais aussi susciter en lui l’envie de se battre toujours plus fort. Une expérience douloureuse que Pierre Vinot a souhaité retracer dans un livre qui se veut aussi un message d’espoir pour toutes les personnes laryngectomisées. Eric Bezicot, Président-Directeur-Général de Ceredas, touché par cet ouvrage et la personnalité de son auteur a donc décidé d’aller lui rendre visite, dans le Sud de la France. C’est cette rencontre qu’il relate, dans les lignes qui suivent.
«Dans quelques minutes, je vais rencontrer Pierre Vinot, auteur de « Le Courage de vaincre mon cancer*», ouvrage dans lequel il retrace les épreuves traversées tout au long de son combat contre le cancer, les traitements mis en œuvre et son apprentissage à la voix oesophagienne, suite à une laryngectomie totale. Tandis que les paysages de la campagne avignonnaise défilent sous mes yeux, je me remémore certains passages de ce livre, où lucidité, maîtrise de soi, et volonté constante de vaincre le mal apparaissent en filigrane, page après page. Et, je l’avoue, je suis impatient de faire connaissance avec son auteur. Voilà, nous y sommes, je viens d’arriver chez Pierre Vinot, qui m’accueille chaleureusement. Je ne m’étais pas trompé, je retrouve l’homme qui a su, mois après mois, surmonter les périodes de doute, les moments où le moral ne suit plus, où les douleurs physiques sont si fortes qu’elles paraissent devoir ne jamais vous quitter. Je retrouve aussi Huguette, sa charmante épouse, qui pour le moment est le relais de sa voix, et dont la combativité et le soutien permanents sont si bien décrits dans le livre-témoignage de Pierre Vinot.

J’avoue qu’il est toujours impressionnant de se trouver face à quelqu’un qui dégage une telle impression de sérénité, de contrôle de soi et qui, loin de se retourner avec complaisance sur la période la plus difficile de son existence, fourmille de projets pour l’avenir et goûte chaque instant avec un plaisir gourmand.

Une immédiate complicité s’établit entre nous, ce qui fait que, très vite, j’ai l’impression de connaître Pierre Vinot depuis longtemps déjà. Et si, tout au long de notre rencontre, nous allons évoquer le parcours semé d’embûches et de doutes qui a été le sien, depuis la découverte de son cancer jusqu’au moment de la réhabilitation pulmonaire et phonatoire, nous apprécierons aussi pleinement les petits moments de bonheur que nous donne, ce jour-là, une Provence de carte postale.

Tandis que les heures passent et que les souvenirs ressurgissent, nous revenons sur le livre de Pierre Vinot, tout à la fois pédagogique et didactique qui, au-delà du formidable message d’espoir qu’il adresse aux personnes laryngectomisées, fourmille tant d’informations médicales que de conseils pratiques aux patients et à leur entourage.

Une petite pause, le temps d’une séance photos, suivie de quelques derniers échanges et il est temps pour moi de rentrer à Paris.

De rentrer, mais pas d’oublier la leçon fondamentale tirée de cette rencontre. Une leçon que résume si bien Pierre Vinot quand il parle du «bonheur intense de vivre qui suit et justifie les plus durs combats.»
Eric Bezicot en compagnie de Pierre Vinot et de sa femme Huguette Vinot © Ceredas 2013